Comparativement aux années précédentes, le printemps 2021 rime avec des niveaux d'eau peu élevés dans le fleuve Saint-Laurent et la rivière des Outaouais. Si les riverains échaudés par les inondations de 2017 et de 2019 poussent un soupir de soulagement, des groupes surveillent de près ce phénomène, qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses à plusieurs égards. Ces observateurs s'inquiètent notamment des impacts du bas niveau de l'eau sur la faune et la flore, sur la sécurité nautique, mais aussi sur l'approvisionnement en eau des municipalités et des embouteilleurs. "Il peut y avoir des enjeux pour nos municipalités, par exemple par rapport à leurs prises d'eau potable", confirme Émilie Charbonneau, ingénieure au sein du Bureau de projet de gestion des risques d'inondation de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). La Ville de Montréal assure néanmoins qu'un rapport d’analyse de vulnérabilité a été produit dans les derniers mois et que ses prises d'eau ne sont pas à risque, exception faite de l'usine de Pierrefonds, aux abords de la rivière des Prairies. Elle estime en outre que la baignade ne devrait pas être affectée cet été.
La Commission mixte canado-américaine internationale suit elle-même l’évolution de près. Le niveau du lac Ontario est à 28 centimètres sous sa moyenne, relève la porte-porte Sarah Lobrichon. La dernière fois que les niveaux ont été aussi bas c'était en mai 2010 au lac Ontario et à la fin de l’été 2015 au lac Saint-Louis, à Montréal. Ce dernier à ces derniers jours atteint le seuil critique de 22,1 mètres.
Information de René Saint-Louis – Radio-Canada
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